Voici les differentes chroniques que nous avons.
Interview dans Versus Magazine. Version entière ici.
Café Flesh sort son deuxième album avec "A pig on the dance floor" (qui fait suite au premier huit titres, téléchargeable par ailleurs sur leur site). Formé à Jarnac (Charentes) en septembre 2003, ils nous envoient au bout de 2 ans seulement, 12 titres qui sentent le dessous de bras de mécano. Hmm, allez respire bien à fond... Ah tu vois que tu aimes ça... Café Flesh est tout à fait le genre de groupe dont on manque cruellement chez nous. Ils se disent influencés par Jesus Lizard (à noter d'ailleurs leur petit clin d'oeil à leur potes Gâtechien avec "Jesus a retrouvé son lizard") ou encore Unsane, soit, mais imaginez plutôt Cop Shoot Cop qui copule avec Rye Coalition et DOA qui filme la scène. Des morceaux couillus qui rock sévère, avec une voix rauque (à la Joey Shithead justement) qui a bien la classe et parfois un sax qui ajoute un peu d'originalité à tout ça. Bref, un album prometteur, peut-être un peu trop long, mais qui saura ravir les amateurs du genre. Par contre, ne vous laissez pas avoir par le logo d'Amphetamine Reptile collé au dos du cd, ces types là aiment la plaisanterie... Mais ils ont eu paraît-il l'accord du label. Pourquoi se priver ?
Découverte personnelle en première partie d'Unsane à Angoulême, les locaux de Café Flesh m'avaient ce soir là particulièrement botté les fesses. Grosses guitares rock'n'ronoisy, voix d'ivrogne, patate monstre, sax agonisant et un petit côté bien déjanté dans le son pas dégueu du tout... quid du skeud ? La même... plus prod au poil inside. "A pig on the dancefloor" est juste énorme. Feu-Amrep ne s'y est pas trompé en « parrainant » l'album, album qui ne devrait d'ailleurs pas tarder à établir Café Flesh parmi les plus gros espoirs d'une certaine scène française (si ce n'est déjà fait). Ces mecs ont tout. Du groove irrésistible à l'énergie gonzo, du riff que l'on se ressasse toute la journée ("Jesus a retrouvé son lizard") aux refrains catchy version burnés, de la classe des plus grands à ce côté bouseux dont transpire pourtant leur musique... alors on ne va pas tourner cent sept ans autour du pot, "A pig on the dancefloor" est une merveille et fait de Café Flesh un groupe à surveiller de très, très près. Yeaheyeaheyeah... say woouuu-hooouuuu...
CAFE FLESH: A Pig On The Dancefloor (Furne record/Ampetamine Reptile)
Si Jarnac est célèbre pour avoir vu naître François Mitterrand, cette petite ville de Charente mérite aussi d'être connu pour ses formations rock bruitistes : Headcases, Gâtechien ou encore celle qui nous intéresse ici : Café Flesh. Cinq jeunes gens qui ne se sont jamais remis des Cows, Hammerhead et autre Jesus Lizard. A tel point, qu'ils poussent le vice jusqu'à coller le logo Amphetamine Reptile au dos de ce premier opus, ceci avec l'assentiment de Tom Hazelmyer, boss du défunt et mythique label, séduit par leur rock sans concession. Imaginez les Cows dans leurs heures les plus rock'n'roll associez-y la redneck touch de Mule et Love 666, la déjante de Jesus Lizard et un sax baryton qui se glisse un peu partout. Café Flesh est essentiellement allé piocher dans les débris du noise circa 1994 pour forger ses compositions fougueuses et cradingues, mais, ça et là, pointent aussi de véritables riffs rockab pour un rendu encore plus primitif. Du frondeur « I'm so excited » en passant par le déglingué « Jésus a Retrouvé Son Lizard » (hommage à Jesus Lizard autant que clin d'oeil au « Jésus a Perdu Son Lizard » de leurs compères de Gâtechien) jusqu'au presque mélancolique « Arizona », Café Flesh fait preuve d'un talent d'écriture certain. Ici on joue comme si sa survie dépendait de quelques cris de rage poussés (le saxophoniste/hurleur ne ménage pas sa peine, en tout bon disciple de David Yow et Shannon Selberg qu'il est) et de quelques accords fiévreux et crasseux balancés avec frénésie sur des rythmes féroces. Fabuleux. Jarnac power !
CAFé FLESH a pig on the dancefloor Furne records
Les cow-boys de Jarnac reviennent en force avec un album parlant de cochon, de lézard, de Jésus et de penguin. Réjouissant programme, aujourd'hui c'est zoologie à Jarnac ; zoophilie à Jenkul. Oui, il s'agit bien d'animaux féroces s'échappant d'un cartoon pour aller boire de bonnes bières tièdes au saloon le plus pourri du coin. Beaucoup plus rock que l'opus précedent, Café Flesh continue dans cet esprit noise amphetamine, jesus lizard, rocket from the crypt avec un bon gros son, une voix plus grave et des paroles toujours aussi stupides. J'adore, j'adhère, j'achète. C'est parodique tout en étant sincère, c'est sérieux tout en étant déjanté, c'est dansant tout en étant hargneux. C'est doux, c'est neuf, lavé avec adoucissant... Non, pas d'adoucissant, juste cinq grosses taches de sueur, de sang et de bière parfum pisse de bourrique, indécrottables. Va faire ta lessive petit banquier ! Les cowboys reviendront t'arnaquer !
CAFE FLESH "pig on the dancefloor" (furne rds)
Après une démo qui nous avait laissé un goût agréable en bouche, Café Flesh revient avec un album proche de l'idée que nous nous faisions du groupe : de jeunes gens nés au pays de François Mitterrand (Jarnac) et élevés aux sons des disques des Cows et autre Sweep the Leg Johnny.Les références sont bonnes, et, comme si le groupe voulait se faire plaisir, il insiste en intitulant un titre "jesus a retrouvé son lizard" (réponse à un titre de leurs potes de Gatechien nommé "jesus a perdu son lizard") et colle le logo Noise Amphetamine Reptile au dos du CD... hommage plus que réel coup, puisque malgré l'autorisation du boss pour utiliser son logo, le mythique label est bel et bien mort et enterré depuis quelques années maintenant. Mais la référence est méritée. Le groupe possède la même furie, crado et rock'n'roll, la même démence, à la limite de la déviance, le même amour pour les guitares noise et sales. Alors, le rôle est souvent sur-joué, c'est vrai ; le chant a tendance à prendre un peu trop de place, même si le mixage agace moins que sur la démo, mais peu importe... Café Flesh ne sera pas nominé aux oscars et n'a pas prévu de dépasser ses maîtres (malgré d'excellentes guitares). Mais en tant qu'hommage réussi à une génération de groupes qui ont marqué les années 90 comme peu d'autres, on ne peut nier que Café Flesh mérite une sincère salutation.
Café Flesh A Pig On The Dancefloor Furne Records / Amphetamine Reptile Records
Et comme le dit ma grand-mère... « Mais comment diable est-ce
possible ?! »
Ben oui. Des charentais. Le pays de la pantoufle. Ils viennent de
Jarnac, les mecs. Et boum, le logo des ricains de feu Amphetamine
Reptile qui trône fièrement sur la pochette, en guise de classieux
parrainage. Si, c'est possible. Parce qu'ils font du rock, du vrai. Du
qui tache. Du qui sent la sueur, le marcel crasseux avec les poils qui
dépassent. Du gros qui se chausse en Santiags. Du qui donne envie de
faire péter les chaudes lampes de l'ampli. Noise, oui, très. Putain mais
quelle classe ! Pourtant c'était pas gagné. Cradingue comme ça, sentant
bon la campagne, fallait une bonne dose de talent et de l'énergie à
revendre (c'est peut-être qu'on doit s'y faire chier, en Charente...)
pour poser douze ou treize titres d'une telle envergure (oui y'a un
morceau caché...). Noise, donc. Je passerai allègrement sur la
fastidieuse et traditionnelle comparaison entre les morceaux de la
galette, grassement inspirés par The Cows et The Jesus Lizard, parce que
franchement, ils se valent tous, y'en a pas un à jeter. Ma petite
préférence personnelle ira tout de même vers « Jesus a retrouvé son
Lizard » (bien bel hommage, ma foi !), piste ahurissante de lourdeur,
avec le gros refrain qui se retient bien, qui ne lâche plus, et qui
donne envie de se secouer les cheveux comme s'ils étaient longs. Partout
sur l'album, une grosse voix qui connaît pas les Marlboro Light, des
guitares toutes velues, une basse qui a oublié de se faire discrète, et
un cogneur en lieu et place du batteur. Et même un saxo. Sois redneck
et sois fier. Ah si, tiens, un reproche, tout de même. La pochette.
Allez, les gars... un petit effort pour la prochaine. Voilà. Bravo. Le
dernier mot leur revient: « We've got the sound, IT'S ROCK'N'ROLL ».
Café Flesh Pig on the dancefloor - CD Furne 2005
Le Café Flesh est une entité enfumée et poisseuse. Du fin fond de la Charente, le label Amphetamine Reptile a laissé des traces plus profondes que celles d'un tracteur et comme le monde est petit ma bonne dame, le logo de feu le label de Minneapolis se retrouve apposé sur le premier album de Café Flesh. Il suffisait de demander, pas plus con que ça et Tom Hazelmeyer, le boss, a accepté après avoir écouté les bandes, simple clin d'oeil et bel hommage, la boucle est bouclée. Et on comprend pourquoi il a apprécié. L'univers rock cradingue et déjanté sur les bords avec une voix à la Killdozer, un cuivre pour la touche Cows, un punk-rock plombé et bluesy à la Mule, Café Flesh a mis les pieds dans le mille. Et si ils citent également Jesus Lizard pour l'inspiration, c'est sans doute plus pour l'intensité des troisièmes mi-temps, à l'instar de leurs potes de Jarnac, Gâtechien, à qui ils répondent en retrouvant le lézard de jésus et en invitant un des membres à partager un morceau caché en toute fin de CD. Des compos qui font bloc, qu'une production adéquate permet de mettre en valeur après une démo qui se cherchait. Des lignes de cuivres qui aèrent, des rythmes qui ne relâchent jamais l'effort, tout se tient même si ça manque de quelques morceaux qui éclaireraient l'ensemble. L'énergie, les éléments à charge sont là mais on cherche l'étincelle qui embrasera tout ça d'un lumineux coup de pied dans le fondement. Solide à défaut d'être brillant mais c'est déjà beaucoup. Une musique qui sent encore trop la reconnaissance de dettes. Mais maintenant que celle-ci est acquittée, nul doute que le potentiel de Café Flesh va s'affirmer au-delà d'ornières que, de mémoire de Charentais, personne n'aura jamais entendu.
Malgré une pochette peu attractive, mais avec ce putain de logo Noise
Amphetamine Reptile Records au dos de son CD, Cafe Flesh ne pouvait pas nous
passer sous le nez sans qu'on y jette une oreille. Le label américain, qui
parraine ces frenchies et qu'on pleure depuis tant d'années, nous a fait
passer de trop bons moments pour qu'il ne soit pas aujourd'hui signe de
crédibilité. S'il n'officie plus désormais, il faut croire que ses membres ont
encore l'oreille bien affûtée.
Né des cendres de Alaska Raving Mad et de Toadstool en septembre 2003, c'est à
Jarnac, en Charente, que Cafe Flesh a vu le jour "dans le but de séduire les
filles, passer à la télé, et devenir le meilleur combo du monde". Malgré une
efficacité redoutable et un humour décapant, il faut malheureusement admettre
que la partie n'est pas gagnée. Car Café Flesh n'a pas choisi le credo le plus
facile. "A Pig On The Dancefloor" laisse exploser une douzaine de titres
habités par une noise sauce rock n'roll héritée de Jesus Lizard, Cows, ou
Unsane. Autant dire assez éloignée des formats qui brossent l'auditeur peu
exigeant dans le sens du poil. Car cet album vous rentre dedans, ne laisse que
très peu de répit lors de ces trois quarts d'heure des plus tendus. Un seul
mot d'ordre: balancer le maximum de son, tous en même temps si possible. Mais
ça marche: quelques mélodies font mouche, l'énergie débordante du groupe
provoque de l'électricité statique, la déferlante sonore vous égratigne, le
sax baryton contribue à cette ambiance apocalyptique, vous pleurez votre mère
et, comble du comble, un Gatechien vient mettre son nez dans "Arizona" pour le
couperet final. Pas étonnant finalement quand on connaît ces gaillards.
Résignez vous alors à la fatalité, dites vous que vous êtes tout simplement
tombés dans un nid de guêpes, et que vous succombez, une à une, aux régulières
piqûres de rappel que sont les très bons "I'm So Excited", "Better Sweat",
"It's Time To Call Pamela", et l'excellent "Plumber". "A Pig On The
Dancefloor" souligne donc une réelle vérité: celle qu'il faut fouiller bien
loin pour trouver un groupe qui sort du lot. Avec ce premier album haute
tension, à la production volontairement cradingue, Café Flesh affiche la
couleur et nous fait oublier l'Amérique, l'autre pays de la noise sauvage.
Dégustez...
CAFE FLESH Titre : Pig On The Dancefloor Label : Cd Furne / Amphetamine Reptile Records 2005
Ah ces trentenaires, on ne les ref'ra plus... NOISE AMPHETAMINE, c'était le label mythique qui mis la Noise au monde... ya presque 20 ans... Le label est aujourd'hui officiellement décédé mais comme par enchantement, on retrouve son logo sur le premier véritable album du groupe de JARNAC. Ça paraît incroyable mais c'est comme ça, rien que pour eux, le logo... Du coup, coup de nostalgie, back to 90'ies, CAFE FLESH a en lui tout ce que nous a transmis AMPHETAMINE, le gros rock, le punk, le tacheron, le cheveux qui pue, le qui transpire et le gras du bide. Juste mixture de la débilité cuivrée des COWS, du rock blues salace de JESUS LIZARD et du fralé frasé de KILLDOZER, on s'en prend plein les museaux tout au long du disque... Grossses guitares à souhait, voix d'alcoolo notoire et ambiances putrides à l'affiche. J'aime beaucoup en connaisseur mais pour la découverte on repassera...
CAFE FLESH A PIG ON THE DANCEFLOOR [CD] FURNE RECORDS / AMPHETAMINE REPTILE 2005
En selle pour le premier véritable album de Café Flesh! Wooooohoooooooo! Le
rodéo avait commencé lors d'une première démo plus que prometteuse au sujet de
laquelle j'avais dû écrire en substance qu'ils reprennaient la noise là où les
Cows, Mule ou Jesus Lizard l'avaient laissée. Les cowboys charentais vont plus
loin sur ce A Pig On The Dance Floor qui va vous obliger à barrer vous-mêmes
l'article indéfini (le A, loser!) sur votre écran pour respecter l'exactitude
du titre: Pig On The Dancefloor.
Café Flesh frappe fort, très fort, un très grand coup! Ce disque semble irréel
tellement j'ai dû mal à croire qu'un combo français puisse faire ce qu'ils font
de la façon dont ils le font. Le tout est irréprochable: le son, travaillé de
sorte que le groupe sonne live (un beau boulot signé Michel Tolédo au Chalet),
les compos, unanimement jouées au taquet, avec maîtrise et énergie, l'accent
redneck, le deuxième degré et le simple désir d'envoyer du rock noise direct
qu'on n'a plus l'habitude d'entendre. Le chanteur alterne une énorme voix de
macho avec des phrasés de saxe alto ou baryton, inspiré en permanence, donnant
un style totalement inédit au groupe, pendant que la rythmique, impressionnante
et de haute stature, tient la baraque. Les paroles sont vulgaires et grasses,
puériles mais drôles. Les guitares, vicieusement en retrait dans le mix,
attaquent quand ça fait le plus mal et provoquent un bonheur intégral. La
tension qui se dégage de ces 13 titres est admirable, le dynamisme est rare,
tout va toujours de l'avant, du début à la fin.
Fin qui cache d'ailleurs un quatorzième morceau, comme c'était tant la mode au
temps de nos années grunge, après un long silence. Le final en question est un
enregistrement répèt (au son volontairement pourri) avec un des gars de
Gâtechien - Laurent, qui joue déjà du cello sur le morceau d'avant, Arizona- en
improvisateur, si j'ai bien compris, ou alors c'est la démo jouée sur un petit
poste et lui qui joue par dessus... Gâtechien est par ailleurs un groupe avec
lequel ils partagent une private joke à propos d'un titre: celui de Gâtechien
étant Jesus a perdu son lizard, la réponse de Café Flesh a été Jesus a retrouvé
son lizard.
Avez-vous remarqué le deuxième label à droite de Furne Records? Vous croyez que
je me suis planté en postant? Non, et là ça devient encore plus fou. Quand j'ai
reçu le cd et tourné le boîtier, j'ai éclaté de rire, pensant qu'ils avaient
fait le même coup que Plainfield avec Alternative Tentacles pour son faux album
avec Jello, mais renseignements pris, ce n'est pas le cas. Je croyais aussi que
la blague était double car le verso du cd rappelle le cochon de la pochette
d'un autre disque de Plainfield, leur split avec Mercury 4°F, mais cette
fois-ci, ce n'est qu'une pure coïncidence, qu'ils disent. Ce disque est sur
AmRep. Oui monsieur, Café Flesh est le premier groupe français à être sur
AmRep. Ou "parrainé" par AmRep pour être plus précis, parce qu'AmRep n'existe
officiellement plus depuis des années. Il suffisait d'y penser. Ils ont
contacté Tom Hazelmyer qui a adoré leur enregistrement et leur a donné
l'authorisation d'utiliser le logo du label! C'est pas énorme?
Ok, maintenant il est grand temps de vous ruer sur ce disque.
cafeflesh@furne.rds.fr.st pour le commander par email, www.cafeflesh.tk pour
visiter leur site si vous n'êtes pas encore convaincus qu'il va vous mettre une
grosse rouste amplement méritée.
CAFE FLESH
"fast, loud... and stupid"
(furne records)
Avec un tel titre, et une pochette particulièrement laide, nous étions en droit de douter sur le contenu de cette démo. En réalité, derrière un humour déconcertant, le groupe offre une noise bien plus complexe et séduisante qu'il n'y parait. Le chant, malgré de bonnes lignes, peut parfois laisser perplexe (sans doute le timbre et le mixage), mais la musique qui tabasse derrière possède tout de même suffisamment d'atouts pour nous séduire. C'est vrai, l'utilisation d'un saxo peut surprendre (d'autant qu'on s'en passerait aisément), les gros plans rock'n'roll aussi, et ces vieux démons hard-rock pourraient choquer les intellos... En fait, je crois que les gars ont décortiqué les influences de groupes noise comme Jesus Lizard ou Sweep the Leg Johnny... ils ont compris que le rock à santiags pouvait avoir du bon, et ils n'ont pas tord. Bref, on sent que le groupe n'en est qu'à ses débuts, qu'il doit encore chercher un peu, trouver la place du saxo et du chant, et enfin assumer sa musique sans passer par l'humour pré-adolescent, et nous aurons alors un sacré bon groupe que nous nous empresserons d'aller voir sur scène. Avec les plans de guitares merveilleux qu'on peut croiser au long de ces huit titres, j'espère du fond du coeur que tout cela arrivera.
CAFE FLESH FAST, LOUD AND... STUPID [Cdr]
FURNE RECORDS 2005
Oh yeah, babe! Ça fait le plus grand bien d'entendre un groupe français sonner aussi sale! Ils déchargent un rock pur, dur, touffu, tout fou et gras, mêlé à de la Noise Amphetamine Reptile (version Hammerhead, Halo Of Flies, God Bullies), avec cuivres (Cows) et si le deuxième morceau s'appelle Mule, ce n'est pas un hasard mais bel et bien un hommage au grandiose groupe de P.W. Long! Ils n'en sont qu'au stade de la démo et j'attends leur premier album avec impatience. Si vous voulez voir des gonzesses à poil, des têtes de morts et accessoirement découvrir leur boucan qui met un bon coup de pied au cul à beaucoup de groupes qui se prennent au sérieux, il faut passer par Jarnac. Ils se croient à Austin, TX en 93! (c'est un compliment).
CAFE FLESH "Fast, Loud And ... Stupid" (Furne Rds)
Composé du groupe Toadstool et de deux membres d'Alaska Raving Mad, cette formation 100% Jarnac Sound (Gâtechien, Headcases...) nous sert huit titres qui sentent bon le rock décomplexé. Le coup du cuivre à la Rocket From The Crypt ne doit pas vous leurrer. Ces chansons composées dans un esprit potache tricotent sévèrement du côté de Jésus Lizard ou de Sweep the Leg Johnny. Ce premier effort fourmille de bonnes idées et d'un son qui met bien avant une charpente rythmique efficace. Certes il faut encore creuser la voie entamée, se démarquer de l'envahissant lézard... mais il ne manque pas grand chose à ce quintet pour mettre le feu à plus d'une audience blasée. A suivre de très près car on tient là quelque chose prometteur... un nouvel enregistrement est prévu durant l'été 2005. Chaud devant, ça rock en Charente ! ! !
Cafe flesh "fast, loud and... stupid" furne records
Jarnac sound ! Side project de deux lascars d'Alaska raving mad (chroniqués un peu plus haut) et d'un Toadstool (chroniqué dans le n° précédent), ce quintet est là pour séduire les filles, devenir riche, passer à la télé et devenir le meilleur groupe du monde (enfin si ils ont le temps). Derrière leur humour pourri, ils envoi quands même la patate les salauds : du rock'n'roll bien sauvage, à grand coup de guitares grasses et rythmiques dégoulinantes. L'ajout d'un sax baryton apporte une touche sympa, et vive les bonnes basses pour te décrasser les cages à miel !! Ils déconnent, ils déconnent, mais vous avez là un groupe vraiment intéressant... punk rock'n'roll avec un coté noir et noise. www.cafeflesh.fr.st Dam"
CAFE FLESH "Fast, Loud And ... Stupid" (Furne Rds)
Café Flesh... c'était pas le nom d'un jeu sur mon amstrad 6128 ? Nan, je confonds avec Shufflepuck Café ! Je me demande par contre si il n'y avait pas un film porno du même nom... Ah ! C'était bien le temps du jeu et de l'asticot astiqué... Je m'en rappelle encore et un doux frisson me parcourt l'échine, un frisson légèrement salé et... Putain de bordel de merde !!! Je suis là pour parler de musique, merde ! Est-ce qu'un jour je ferai une chronique digne de ce nom ? Sans raconter ma vie de petit branleur ? Hein ? Qui peut me répondre ? Café Flesh... Oh oui mon amour, mets la moi toute ta petite galette de Café Flesh... Ah que c'est bon et que ça fait du bien... Bon alors il y a derrière ce nom évocateur des mecs de Toadstool et d'Alaska Raving Mad ; je connais le premier mais pas le second et, comme je suis un petit garçon gentil, si vous avez des timbres et un coeur gros comme un potiron, vous pouvez me faire un joli cadeau en m'envoyant Alaska... La ruse, héhéhé... Café Flesh c'est superclasse et je ne dis pas ça uniquement pour le cadeau. Une hybridation fortement réussie de rock'n'roll, de noise et d'autre chose (mais j'ai oublié comment on disait). Yeah baby c'est démoniaque ! Ce putain de sax baryton qui nous accroche l'oreille avec ses petites ritournelles et cette voix ! On dirait des rednecks les mecs, ouais mais des rednecks classos... Si, si, y'en a encore... Allez j'irais même jusqu'à dire qu'il y a de la soul music là dedans et que ça doit le faire grave en live... Imaginons que Jesus Lizard suce le sang de Rocket From The Crypt, qu'il le recrache dans la gueule de Morphine et que, neuf mois après, Life After Life accouche d'un petit monstre aux écailles luisantes et marécageuses... Y'a un hic là... Faut trouver une bonne chute pour la fin de cette chronique ; puisque nous avons commencé dans le porno, finissons dans l'angoisse d'un bon thriller... Mais était-ce vraiment du sang ??? (Marko)
CAFE FLESH "Fast, Loud And ... Stupid" (Furne Rds)
Si ce quintet français était new-yorkais, il ferait sans nul doute partie de l'écurie "Alternative Tentacles", fondée par Jello Biaffra... Comme pas mal de ces groupes (Alice Donut, Killdozer,Buzzkill...), Cafe Flesh aime les guitares bien grasses, un rock and roll qui sent la gnôle et fait preuve d'un second degré pleinement assumé. On pourrait même dire revendiqué quand on lit un slogan tel que "Rock'n' Roll and Renault 5 Forever!!!" à l'intérieur du disque. Cependant il ne faudrait pas réduire le groupe à de simples bouffons, les compos tiennent suffisament la route pour pouvoir se tailler une réputation dans les clubs rock'n'roll du coin...Pour les influences, il suffit de lorgner du côté des titres pour situer la discographie des français : "Motorhead", "Mule", "Biker" ou encore..." Hey Oh, Let's Go". Le son de ce huit- titres est sale et compact, la basse est lourde...vraiment l'idéal pour ce genre de rouleau compresseur qu'est Cafe Flesh, rappellant souvent l'energie des vétérans déjantés de No Means No, avec en bonus un sax bariton du plus bel effet. Pour éviter tout risque de lassitude, on serait curieux de découvrir ça sur scène, ça ne doit être pas être triste... (eruct)
CAFE FLESH "Fast, Loud And ... Stupid" (Furne Rds)
Cafe flesh est un groupe composé de deux membres d'Alaska Raving Mad et du groupe Toadstool qui font parti du collectif Furne Records à Jarnac. Des compos bien rock'n roll goudronnées avec des couleurs noise très prononcées dans lesquelles Unsane ou encore les premiers disques de The Jesus Lizard peuvent se ressentir. La basse bien en avant et martelant y apporte beaucoup. Les tempos supers lourds et ce saxo bien glauque qui enfonce l'ambiance dans des noirceurs infinies. Le chant un peu crypte rock'n rollesque et bien gras n'arrange rien. Un petit côté burlesque qui me fait penser aussi à la vague Ed Hall et autres illuminés du genre... Une très bonne surprise donc et une démo vraiment top avec ces 8 tracks qui mériteraient autre chose comme support qu'un vulgaire CD Rom. (chris)